la nuit a le souffle long, délié, ralenti
libre, abrupte vérité qui la révèle à l'autre
la parole résiste aux apparences et disparait entièrement
il y a une interprétation unique dans ce qui se trame - là
Bonny se couche sur des pages arrachées du désir
tout autour d'elle, des sens s'amassent et cherchent
la respiration, l'eau chaude, les yeux, l'infinité
— bien plus profond, l'essence, la grâce, le mythe
sur l'épaisseur des mots transis, Bonny s'endort
à l'aube, bouillonnante, elle retrouvera ce qui a lieu d'être
ce doit être ça |