d'une sensibilité nerveuse | illustration résille
[Roubaix - avril 2025]
║Dans la peau. [Revue]
dimanche 27 avril 2025
jeudi 10 avril 2025
Une douce clameur
à qui écrire ...
une nouvelle, un poème
― est-ce toi ?
j'ai le sang venu d'un lieu innommé
je sors de ma mère qui ne connait pas la provenance
de toutes les aubes, j'ai vu l'aube
il a fait noir et ailleurs il fait l'origine
enlacée à la nuit, la nuit enlacée à l'histoire
ni bien ni mal de ce qui exulte de la nature
je veux céder une place pleine de monde
un tas de papier encastré entre mes jambes
et mes mains teintées et parfumées de vie
qu'un être soigne l'air qui m'assaille
j'ai essayé de l'exprimer
mais à qui ― à toi ?
dimanche 6 avril 2025
Ta robe noire
![]() |
le souffle de l'histoire |
je te vois pour la première fois
la nuit éclaire les maisons étrangères
dans la chair du paysage où nous sommes
c'est l'immédiat freinant sa course
tu es l'appel mêlé à notre destin
je te vois tentant et attirant au-delà du ciel
il y a longtemps que la vie a commencé
tu reconnais mes pas parfois feutrés
le relief de mes gestes jonchant la quiétude
mais suis-je capable d'être légère ?
nous sommes toujours si près de l'abîme
le velouté brillant de tes pupilles
l'organe de la passion incoercible
je m'endors dans ton imagination
la berceuse de ton ronronnement
découvre la colère de l'enfance
sans le savoir je suis la robe
qui voit le jour dans tes yeux
c'est la vérité féline textile
des mots simples
samedi 5 avril 2025
jeudi 3 avril 2025
Qu'est-ce que les larmes ?
une intuition déroutante |
le corps connaît
tu entends la respiration des amitiés sauvages
les ondes d'un sens exact et affluent
ton prénom d'émotion se lit à haute voix
j'embrasse tes yeux baissés au bout du poème
cette invocation étincelle de l'autre monde
voilà des petits jets de salive et de feu jusqu'à tes filaments
soupirs pressés les silences se cognent à la dentelle
des mots réfugiés dans ta gorge ta poitrine
je m'enveloppe de ces entrelacs clairs
où dire et s'enfouir et songer ?
samedi 29 mars 2025
Le balcon de Luisa Maria
je devine |
avec des mots évanouis des yeux
[]
un certain soir faufilé entre le jour et la foule
une brune rejoint un chat nu prénommé étranger
elle sort d'une chambre mélodique fauve
repaire imprégné des teintes primitives
un dedans d'une obscurité protectrice
la ville est tracée dans son corps
elle, c'est Luisa Maria
la volonté entêtée
[]
le chat a l'iris des arpenteurs
la chaleur de la langue et la bonté
du papier journal les caractères en saillie
sa bouche sensible comme un balcon
porte l'esprit que la mâchoire édite
le souffle unique et intraitable
[]
toutes les lumières de la ville sont éteintes
reste à l'intérieur le regard humide
il y a un manifeste fabuleux
est-ce que tu le vois ?
à son image |
l'autre incertitude |
chambre 305 |
carnet
Illustrations / photographies
― Paris, mars 2025
dimanche 23 mars 2025
La peau du fruit
la considération |
l'histoire commence par ces délices pressentis
une main qui touche au sourire tranquille
des yeux buvant la nuit avec curiosité
une voie instinctive qui quitte ses errements
et l'innocence du mot étrange dans sa divagation
derrière ce paysage humide le temps est révolu
quoiqu'il n'y a rien qui finisse au monde
ni ne commence sans règles charnelles
l'histoire est une femme
que la nature invente à la folie
la tentation entre ses mains grenade
mille murmures jusqu'au trouble extrême
― et que dit le monde ?
par le courant de sa peau tout en pente douce
elle tombe le sourire encore teinté d'un fruit
du désir pour ne pas presser sa propre pensée
avec un espoir inconscient de tomber en soi-même
elle passe des heures à dévisager son propre visage
l'histoire vient la trouver amoureuse de l'ombre
et d'une chair où s'exprimer
de l'eau de l'intérieur |
photographies
― Bruxelles, mars 2025