dimanche 25 mars 2018
Latitude
Je suis peut-être l'intrigue
quand je suis l'introversion
portant la masculine variable
à rebours
( murmure dynamique de l'épopée )
je n'oppose pas tes différences
à celles qui te font largement
aune drapée à mon coeur
ni mesure ni glissement
je suis l'invocation
l'appel avant la nuit
l'apostrophe à témoin
de nos assonances
( l'existence est l'histoire vraie )
Par là l'inversion
au point invisible
des réponses détourées
de l'imagination si ténue
à nos mondes
mardi 13 mars 2018
La place du sphinx
mercredi 7 mars 2018
Une parcelle
La femme est une parcelle de risque
un horizon contraire ferré sur sa bouche
la main droite à palper la liaison originelle
le contour des raisons abstenu d'aimer
l'écume fulminant
de la timbale à motifs
a disparu dans le mirador
de l'hémisphère natal.
La femme est un archipel
une multitude festonnée
la respiration racée
de crans
au désir
perpétuel
lundi 5 mars 2018
Ce n'est pas le temps : la lymphe fibreuse de l'armure
la lymphe fibreuse de l'armure
[MMG #29 - extrait]
◊
Nuk është koha për ndryshime
Dhe me sa mbaj mend unë
asnjëherë nuk ka qenë një kohë e tillë.
Shtëpia frenon. Mbase gjithçka është kaq e rremë.
Gorricat, unazat... makina e qumështit... fëmijët e ngecur
si gjilpërat me kokë
në një xhaketë tek rrobaqepësi
që pret për një tjetër provë...
Zakonisht, hemofilia dhe nevoja për ndryshim
trashëgohet në linjë mashkullore.
Burrat mund t'i njohësh vetëm në profil
( si figurën e Çezarit mbi monedhën romake ),
me shikim të ngulur drejt humbjes.
Kurse gratë janë ato,
që nuk harrojnë të ndezin llambën e verandës në mbrëmje
rrethuar nga mushkonjat,
me bindjen se pavarësisht se si,
çfarë është shkruar për të ndodhur, do të ndodhë.
Ce n'est pas le temps des changements.
Et autant que je me souvienne
jamais pareil temps n'a existé.
La maison ralentit. Tout est illusoire peut-être.
Les poires sauvages, les bagues, la voiture du laitier,
les enfants plantés comme des épingles sur une veste sans col
qui attend chez le tailleur
un autre essayage...
D'habitude, l'hémophilie et le besoin de changement
se transmettent par le gène paternel.
Les hommes, on ne peut les reconnaître que de profil
( telle l'effigie de César sur une pièce romaine ),
le regard rivé sur le déclin.
Tandis que les femmes sont celles
qui n'oublient pas d'allumer le soir la lampe de la véranda
assaillie par une nuée de moustiques,
avec la conviction qu'indépendamment du comment,
ce qui est écrit, adviendra.
_ Luljeta Lleshanaku
Nuk është koha për... / ce n'est pas le temps
extrait du recueil les enfants de la morale
traduction de l'albanais par Eva Hila
Éditions Hochroch, Paris, 2018
[anthologie bilingue]
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