Claude Szymczak est mort le 11 novembre 2019 à Labeaume, commune pittoresque au paysage accidenté de l'Ardèche. Je le découvre aussi aujourd'hui avec une chaude émotion, cette apparition inopinée est empreinte de caractères. C'était un poète, peintre et mon professeur d'arts plastiques au collège André Malraux à Lambres-lez-Douai, ville passerelle entre lui et mon père. Claude avait une voix que l'on n'oublie pas, féroce, particulièrement grave et gravée d'un tourbillon de grains colorés aussi hirsutes que noires, étaient sa chevelure et sa barbe. Dans la classe de quatrième et de troisième, les élèves ignoraient l'espoir que portait cet homme, souvent ébranlé par leur chahut sauvage. C'est par lui et avec lui que j'ai eu la trempe de peindre à l'huile et être son invitée pour une première exposition. Il y a une géographie et une lente éclosion de sens, en moi.
Les terres ont disparu avec l'âge et l'alchimiste du feu.
Je n'ai pas peint depuis que les mots m'ont brûlée vive.
Paraboles du poète à corps et pour toujours
carnet / photographies : le carton à dessin
― Roubaix, 23 novembre 2025
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