samedi 7 juillet 2018
Maria Polder
des yeux
verts
de l'eau salée
du débordement
des coursives
des éclaboussures
du port altier
de la douleur hirsute
du ventre tendu
d'une liberté qui n'est pas
l'invisible commence
le quai sera nu
la
lave
en gelée
sur les ondes
cintre les bras du rêve
reins de nuit en enclos
corps blotti au vocable
corps plus ciselé dessous
qu'avant la chape du manque
fontaine crédule
dévorante
puits en fin
kyrielle
meurt la caresse
en eau de feu !
― chaud-froid sur ma bouche aguerrie
― voix émergentes des fantômes
dans les lettres inconciliables
mon poison me sauve
la raison m'allaite
si peu de différence
dans l'abandon
émoi égal à la nature
l'ombre brune dans du musc
enduit les tourments de sa peau
paradoxe du film pour l'absence
et de l'affection
Savane vive
je suis j'embaume
une partie cachée