il y a des années épiques
quand le feu s'enlace à l'eau
et du désir dans tous les poèmes
tu es l'éclair et tu brûles
la courbe en flèche supplice
au devoir te décrire
sous ta langue
il y a des phonèmes absolus
la consistance du sang
et le rapprochement
des doigts frileux
il y a aussi - pour la beauté
ai-je dû passer un jour au-dessus ?
une volonté ronde et lente
quand tu ondules
entre les émois
flottants
mais voilà
dans cette faim
faisant des images
la vue est imprenable
dans le ressac de tes lignes