Tu me tues mais mon visage
te restera figé
dans le regard.
te restera figé
dans le regard.
Tranchant. Dans les nuits
pleureront tes paupières
clouées.
clouées.
_ Goliarda Sapienza, Ancestrale
le poème est mort, la nuit seule sait que je t'ai aimé
verser de l'eau sur ton silence
mouiller l'empreinte de ton rire sur mon ventre
écrire l'arrêt — les mots ne trouveront plus l'oreille
maintenant je vois ta rivière autrement qu'un puits
dans le couloir de mon attente
rappelle-toi aussi la pluie
comment lit et soupir
libèrent les flots
libèrent les flots
qui es-tu mon poème ?
éblouie par mes pensées
ouverte en toi je glisse
dans les plis du suaire
éblouie par mes pensées
ouverte en toi je glisse
dans les plis du suaire
devenue aussi muette
et non-voyante
tout au fond
de la nuit
mais est-il possible de taire
le bois de ton regard
ton ombre géante
tes mains reconnaissables
dans le mouvement de la lune ?
pour toutes les images que j'ai affleurées
le chant du crépuscule dans mes veines
savoir à l'aube que les mots ont existé
résisté —éprouvé— saigné
les larmes ta chaleur tombent
une gorgée d'eau entre les raies que fait la lune
le poème est mort et ma peau avec toi
et non-voyante
tout au fond
de la nuit
mais est-il possible de taire
le bois de ton regard
ton ombre géante
tes mains reconnaissables
dans le mouvement de la lune ?
pour toutes les images que j'ai affleurées
le chant du crépuscule dans mes veines
savoir à l'aube que les mots ont existé
résisté —éprouvé— saigné
les larmes ta chaleur tombent
une gorgée d'eau entre les raies que fait la lune
le poème est mort et ma peau avec toi