sentir ma peau sentir le vent monter hisser ma voile nue le courant croissant sur ma peau une vague pleine d'impatience des grands yeux d'enfant un regard abyssal sentir ton humeur sentir encore des grimaces souriantes excitantes ce qui tombe d'une joie impossible heurter le récif des habitudes acides sentir le premier coup après-coup le contre-coup des gestes muets recommencer la parole mouillée chanter la voie intérieure sentir précieusement le désastre ne plus te connaître basculer le temps mon ventre est une horloge vivante te prêter ma peau dévoilée et ne plus te voir sentir la résidence politique l'une dans l'autre éprouver le rythme absent sentir ta peau écrite une considération le hasard