une odeur à l'invisible |
Où qu'il aille il écoute l'attente
il se tord s'entrelace aux jambes nues
il griffe avec une sauvagerie silencieuse
quelque chose le bouleverse et moi aussi
en vérité il se referme contre mon être
il est un jardin corollé de nuit
par intermittence
il cherche l'émerveillement
les yeux bleus sous la langue
les facettes des apparences
le désir d'être le premier
rêve de chute d'eau
je le regarde se contracter se transformer
il est tout couvert de trous et d'habitudes
des anneaux de lumière languissants
la brûlure est proche
il visite les profondeurs
entier fini avec les mots
la jouissance sans fruit
sur le fil à midi à minuit
en heures creuses
comme des petites exaltations
il soupire
chaque jour
se terre aussi
son visage dans
les tourments de l'âme
au fond du rêve
la marche brune
si fragile si obscure
dans une chaleur ivre
il cherche le lit de la rivière
le jasmin est en fleur