mercredi 25 mars 2020
Derrière les murs dort le sommeil
Des jours vont venir qui passeront sur moi, longs et sans désirs, et ma curiosité se fera douce comme une veilleuse dans la chambre d'un convalescent. Je m'approfondirai dans les secrets de ma conscience tumultueuse. Les grands incendies qui nous enflamment de science, de haine ou d'amour dormiront sous la cendre, je pourrai respirer ma vie d'un souffle égal. - Est-ce donc là ce que je venais chercher ?
Toute ma soif va-t-elle enfin s'apaiser, et pour combien de temps ?
Une pensée de bon nirvana amollit déjà mon coeur : le désert que j'ai traversé était celui de mes désirs. Quand ma volonté se réveillera, il me semble qu'elle voudra des choses nouvelles et que je ne me rappellerai plus rien des souffrances du passé. Je rêve d'un sommeil qui serait une mort, et d'où l'on sortirait armé, fort d'une personnalité régénérée par l'oubli, retrempée dans l'inconscience...
_ Isabelle Eberhardt, extrait de Vie nouvelle
[Ecrits sur le sable Tome 1]
Massive Attack & Burial & Hope Sandoval
[Four Walls / Paradise Circus - 2011]
Toute ma soif va-t-elle enfin s'apaiser, et pour combien de temps ?
Une pensée de bon nirvana amollit déjà mon coeur : le désert que j'ai traversé était celui de mes désirs. Quand ma volonté se réveillera, il me semble qu'elle voudra des choses nouvelles et que je ne me rappellerai plus rien des souffrances du passé. Je rêve d'un sommeil qui serait une mort, et d'où l'on sortirait armé, fort d'une personnalité régénérée par l'oubli, retrempée dans l'inconscience...
_ Isabelle Eberhardt, extrait de Vie nouvelle
[Ecrits sur le sable Tome 1]
[Four Walls / Paradise Circus - 2011]
mardi 17 mars 2020
Regarde par là
notre respiration
est aux confins de l'horizon
plusieurs fois à regarder
des fenêtres arrogantes
partout
où je porte les yeux
passent des secousses
tout est court
tout s'emporte
et la lumière si dévoreuse
devant nos mains déserteuses
jaillit un silence immotivé
je lis les pulsations
j'écoute la distance
je mords les jours
— et maintenant la langue cherche la musique !
c'est une sensation dressée droite
qui voudrait sortir
mais ...
« Le calme c'est le soupir. »
est aux confins de l'horizon
plusieurs fois à regarder
des fenêtres arrogantes
partout
où je porte les yeux
passent des secousses
tout est court
tout s'emporte
et la lumière si dévoreuse
devant nos mains déserteuses
jaillit un silence immotivé
je lis les pulsations
j'écoute la distance
je mords les jours
— et maintenant la langue cherche la musique !
c'est une sensation dressée droite
qui voudrait sortir
mais ...
« Le calme c'est le soupir. »
dimanche 1 mars 2020
Peau neuve │dénouement
Ces deux photographies ont été réalisées un même jour,
aussi un dimanche, en janvier, cette année.
Quelques minutes matinales les séparent.
Si je reviens aujourd'hui à la lumière
comme une cascade sans commandement
qui fend, qui fond et façonne la toile d'un ciel,
c'est parce que le vent frais a ses vertus.
Je me suis crée une forêt en habit de jardin
et tous les jours sont suspendus au temps,
tige étoffée à tête d'eau vers l'intérieur.
Feuillage rutilant
Terres creuses
j'écris de plus en plus vite
je ne sais rien
aussi
un rai a percé ma chair
et c'est la fin d'une rampe.
aussi un dimanche, en janvier, cette année.
Quelques minutes matinales les séparent.
Si je reviens aujourd'hui à la lumière
comme une cascade sans commandement
qui fend, qui fond et façonne la toile d'un ciel,
c'est parce que le vent frais a ses vertus.
Je me suis crée une forêt en habit de jardin
et tous les jours sont suspendus au temps,
tige étoffée à tête d'eau vers l'intérieur.
Feuillage rutilant
Terres creuses
j'écris de plus en plus vite
aussi
un rai a percé ma chair
et c'est la fin d'une rampe.
Peau neuve - Série suspendue #09 & #10 ⌠Série froide publiée sur S ͣ │ͭ۟ Ѻ¨S
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