dimanche 4 août 2024

Ressac contre sillage [le corps]

je te regarde comme une lectrice aspirée    quelques notes de musique sont suspendues à mes pulsations   mes yeux sont aimantés à une géométrie inédite   c'est toi  l'astrolabe et son infinité de dimensions     je suis imprégnée de rythmes et de hauts concerts d'étoiles     j'ondule sur le jeu raffiné de ton imagination    tes mains soulignent l'aura mystérieux d'une colline     tu ne me vois pas    derrière ma bouche j'écris la vie sur ma poitrine      je te regarde toujours affleurer le sol de la colline où la révolution est sidérale    c'est là le pouls du temps    je sens tu m'écoutes comme assailli par le fruit de mes mots   désir et jus de liberté depuis la première parole   autour de nous tout est liquide   la musique a rejoint l'embouchure d'une plaine  et quelque chose d'une baie bleue se distille    il fait nuit l'eau s'endort sous la voûte de ton palais    que faisons-nous de la profondeur des lacs, où gravons-nous l'écriture de nos pieds ailés ?   


tout me sert de motif à ton attention
si la trace est une rare audace 
je trempe mes lèvres dans les couleurs que tu as créées