je te regarde comme une lectrice aspirée quelques notes de musique sont suspendues à mes pulsations mes yeux sont aimantés à une géométrie inédite c'est toi l'astrolabe et son infinité de dimensions je suis imprégnée de rythmes et de hauts concerts d'étoiles j'ondule sur le jeu raffiné de ton imagination tes mains soulignent l'aura mystérieux d'une colline tu ne me vois pas derrière ma bouche j'écris la vie sur ma poitrine je te regarde toujours affleurer le sol de la colline où la révolution est sidérale c'est là le pouls du temps je sens tu m'écoutes comme assailli par le fruit de mes mots désir et jus de liberté depuis la première parole autour de nous tout est liquide la musique a rejoint l'embouchure d'une plaine et quelque chose d'une baie bleue se distille il fait nuit l'eau s'endort sous la voûte de ton palais que faisons-nous de la profondeur des lacs, où gravons-nous l'écriture de nos pieds ailés ?
tout me sert de motif à ton attention
si la trace est une rare audace
je trempe mes lèvres dans les couleurs que tu as créées