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et j'ai senti par luitoutes les voies inexprimables
et je brûle sans être vue sans être racontée
tout exige de l'oubli telle est son ombre
je suis la perte vive entre les mots
K. autodafé |
Il y a toutefois un fil, une sorte de sonde lancée vers le mystère, qui lui permet de mesurer la distance qui le sépare du feu. Cette sonde, c'est la langue, et c'est sur la langue que les intervalles et les ruptures qui séparent le récit du feu se marquent comme des blessures implacables.
_ Giorgio Agamben, Le feu
et le récit
Titre original: Il fuoco e il racconto
[traduit de l'italien
par Martin Rueff]